Historique

En 1975 Moto Guzzi fait partie du groupe de Alessandro De TOMASO. Lino TONTI se voit confier la tâche de concevoir une moto de moyenne cylindrée équipée d'un moteur V2, pouvant être déclinée en différentes cylindrées, et pouvant être produite en grande série. L'ingénieur reprend un projet rangé dans ses cartons depuis longtemps.Le premier prototype du moteur est un 350cm3, il date de 1972 et il est placé dans un cadre de V7 Sport. Il le modifie en fonction des critiques faites sur les "big twins" et de l'évolution des techniques. Des prototypes en 350 cm3 et 500 cm3 sortent assez rapidement. Dès le printemps 1976 les premiers essais ont lieu. La présentation officielle est prévue au Salon de Cologne de septembre 1976.

Ces deux motos sont très réussies. Leur petite taille les rendent accessibles à tous, elles ont à peu près le gabarit d'une 250 cm3 japonaise et pèsent 50 kg de moins qu'une HONDA 500CX. Leur cadre est copié sur celui de leurs grandes sœurs avec une partie inférieure démontable, ce qui permet la séparation de la partie cycle et du groupe propulseur/transmission, le bras oscillant est quant à lui ancré sur le carter de boîte. Le moteur, le premier chez MOTO GUZZI à avoir des formes anguleuses, n'est pas en reste : les cylindres sont traités au NICKASIL, les pistons ont des calottes concaves qui font office de chambres de combustion ce qui permet d'avoir des culasses plates et des soupapes parallèles. Le plan de joint du carter moteur est horizontal, le vilebrequin monobloc actionne deux bielles en acier équipées de coussinets lisses, enfin la filtration de l'huile est confiée à un filtre à cartouche jetable. La boîte dispose de 5 rapports, les pignons sont à taille droite. L'embrayage monodisque fonctionne à sec avec un ressort à diaphragme. La transmission finale est de type acatène, le joint homocinétique et l'arbre de transmission ne font qu'un.

Malgré toutes leurs qualités et l'unanimité de la presse motocycliste, les débuts sont difficiles. L'outil de production et la place disponible dans l'usine MOTO GUZZI de Mandello rendent leur industrialisation problématique. La disponibilité et le prix de revient s'en ressentent. Très peu d'exemplaires sortent des chaînes en ce début 1977. Elles ne seront concurrentielles qu'au milieu des années 80 quand la fabrication est transférée dans les usines INNOCENTI de la zone industrielle de Milan.

De plus quelques petits problèmes vont apparaître et ne seront totalement éliminés qu'avec l'apparition de la V50III en juin 1980. Elle est alors la 500 la moins chère sur le marché français. La presse la considère alors comme le meilleur compromis pour la route et la ville grâce à sa tenue de route, son très bon freinage intégral et son excellente maniabilité. La V50 restera au catalogue jusqu'en 1985. Pendant les années qui suivront ces deux modèles de bases subiront de nombreuses modifications esthétiques et techniques. Ce bloc sera produit en 350, 400, 500, 650 et enfin 750 cm3. Il sera ensuite monté dans différents styles de machines allant du roadster au sportif en passant par le trail et le custom. Ce bloc sera aussi décliné avec plus ou moins de bonheur avec des culasses 4 soupapes. Enfin pour s'adapter aux nouvelles normes il est aujourd'hui, quoique largement modifié, équipé de l'injection. C'est lui qui équipe les V7, les V9 ainsi que la V85TT. Mais ces deux derniers modèles, bien que d'origine semblables, me semblent trop différents pour être présentés ici.

2 commentaires:

  1. Merci pour vos précisions et documentation

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. De rien, si les infos que j'ai pu collectées durant quelques années peuvent servir.....

      Supprimer